L'hôtel Lutétia

 

 

 L'hôtel Lutetia : Un passage fondamental pour les survivants

 



Avant la seconde guerre mondiale, ce grand hôtel de luxe parisien servait de lieu de réunion à de nombreux exilés opposants à Hitler. En 1945, De Gaulle réquisitionne l'hôtel pour subvenir aux besoins des déportés, juifs ou non, qui sont sortis vivants suite à la libération des camps. 

 

Cet hôtel sert de "centre d'accueil" (Sabine Zlatin, fondatrice de la colonie "Les enfants d'Izieu" y a travaiillé en tant qu'hôtelière-chef) : les survivants y sont conduits, soignés et logés durant quelques jours, pour ensuite repartir dans leurs familles. Pour les survivants, c'est un moment très réconfortant.

 

 

 

 

 Mais ce lieu d'arrivée sert aussi de "centre de contrôle". Des employés sont chargés de noter les noms et prénoms des revenants, pour que leurs familles puissent les retrouver ... et regoûter au bonheur connu avant ... même si cela ne sera plus jamais pareil.

Il existe aussi un espace où les proches des disparus se rendent régulièrement, dans l'espoir de trouver un nom qu'ils cherchent sur les listes des survivants. La recherche porte communément sur une personne ; dans le milieu juif, ce sont des familles complètes qui sont recherchées.


De nombreux enfants attendent en espérant le retour de leurs parents, comme on peut le voir dans "La maison de Nina", où une animatrice se charge de se rendre au Lutétia tous les dimanches pour chercher d'éventuelles nouvelles des parents disparus.

Les recherches aboutissent peu, même si parfois certaines personnes repartent sous l'émotion des retrouvailles.

 

 

 

  L'hôtel Lutetia est donc un point d'accueil incontournable. Grâce à lui, la plupart des déportés arrivent à retrouver des membres de la famille ou des amis.  

Cette hôtel fut marqué par de grands moments d'émotions et de retrouvailles, mais aussi de déceptions et de tristesse, des deux côtés : les survivants ayant découvert que toute leur famille n'avait pas survécu se sentent plus que jamais seuls, de même les enfants et les proches ayant vu des membres de leur famille partir sans ne jamais les voir revenir de ces camps de la mort.

 

 

 

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